Sommaire
- 1 Introduction au Clean Code
- 2 Historique du Clean Code
- 3 Principes de base du Clean Code
- 4 Clean Code en pratique
- 5 Aller plus loin avec le Clean Code
- 6 Clean Code en pratique – Etudes de cas
- 7 Outils pour écrire du Clean Code
- 8 Clean Code dans différentes langues de programmation
- 9 Créer une culture du Clean Code
- 10 Conclusion: Le futur du Clean Code
Introduction au Clean Code
Nous définirons ce qu’est le Clean Code. Nous aborderons l’idée que le Clean Code n’est pas simplement un code qui fonctionne, mais un code qui est facile à comprendre, à lire, et à modifier.
Nous soulignerons qu’un Clean Code est un code qui a été écrit par quelqu’un qui se soucie non seulement de la fonctionnalité, mais aussi de la clarté et de la maintenabilité du code.
Puis nous retracerons les origines du Clean Code. Nous parlerons des figures importantes qui ont influencé le mouvement, comme Robert C. Martin, qui a codifié de nombreux principes et pratiques de Clean Code.
Nous discuterons également de l’évolution du Clean Code et comment il a été influencé par les changements dans l’industrie du logiciel.
Nous parlerons de la façon dont le Clean Code peut réduire le temps de débogage, faciliter les mises à jour et rendre le processus de développement plus fluide. Nous discuterons également de la façon dont le Clean Code peut conduire à une meilleure collaboration au sein des équipes de développement.
Le temps nécessaire pour écrire du Clean Code, la résistance au changement au sein des équipes de développement, et la difficulté de maintenir le Clean Code sur de longues périodes.
Dans l’ensemble, ce chapitre offrira une vue d’ensemble de ce qu’est le Clean Code, de son importance, et de son impact sur l’industrie du logiciel.
Qu’est-ce que le Clean Code ?
Le Clean Code est une philosophie de développement de logiciels qui prône l’écriture de code facile à comprendre, à lire et à maintenir. C’est un code qui a été réfléchi et écrit par un développeur qui se soucie non seulement de la fonctionnalité de son travail, mais aussi de la clarté et de la maintenabilité de son code.
Une caractéristique clé du Clean Code est sa lisibilité. Un code propre devrait être aussi compréhensible que le texte en prose pour un autre développeur.
Pour y parvenir, le Clean Code fait appel à des conventions de nommage significatives, à une disposition claire et à une documentation adéquate.
Le Clean Code est également simple et concis. Les fonctions et les méthodes sont gardées courtes et se concentrent sur une seule action. Le code redondant est évité, et les développeurs s’efforcent de trouver la solution la plus simple et la plus directe à un problème donné.
Enfin, le Clean Code est un code qui a été testé et qui a fait ses preuves. Cela implique l’utilisation de tests unitaires et de tests d’intégration pour vérifier le fonctionnement du code et l’existence d’un processus pour réviser et améliorer le code sur la base des commentaires et des examens des pairs.
Il est important de noter que le Clean Code n’est pas un objectif en soi, mais plutôt un moyen d’améliorer la qualité du logiciel et la productivité de l’équipe de développement.
En rendant le code plus lisible et plus maintenable, les équipes peuvent travailler plus efficacement, réduire les bugs et améliorer l’expérience globale du développement de logiciels.
Historique du Clean Code
Le concept de Clean Code a évolué avec le temps et a été influencé par plusieurs figures de proue dans le domaine du développement de logiciels. L’un des principaux contributeurs est Robert C. Martin, également connu sous le nom de « Uncle Bob ».
Sa série de livres, notamment « Clean Code: A Handbook of Agile Software Craftsmanship », a grandement contribué à définir et à codifier les principes du Clean Code.
Martin a formulé plusieurs principes fondamentaux du Clean Code, notamment les principes SOLID, qui sont encore largement utilisés aujourd’hui. Il a également souligné l’importance des tests et du TDD (Test-Driven Development) dans le maintien d’un code propre.
Au fil du temps, le Clean Code est devenu une partie intégrante de nombreuses méthodologies de développement Agile. Il est désormais reconnu comme un élément essentiel de la qualité du logiciel et est enseigné dans de nombreux programmes d’études en informatique et en génie logiciel.
Cependant, il est important de noter que le Clean Code n’est pas un ensemble de règles strictes, mais plutôt un ensemble de directives et de meilleures pratiques. Chaque équipe et chaque développeur peut l’interpréter et l’appliquer de manière légèrement différente, en fonction de leurs besoins et de leurs circonstances spécifiques.
Les avantages du Clean Code
L’adoption du Clean Code présente de nombreux avantages, tant pour les développeurs individuels que pour les équipes de développement. Premièrement, il facilite la lecture et la compréhension du code.
Cela rend le débogage et la maintenance du code beaucoup plus faciles et plus efficaces, ce qui peut entraîner une réduction significative du temps et des coûts de développement.
Deuxièmement, le Clean Code favorise une meilleure collaboration au sein des équipes. Comme le code est facile à comprendre, les développeurs peuvent plus facilement travailler ensemble sur le même codebase.
Cela est particulièrement important dans les grands projets où de nombreux développeurs peuvent travailler sur le même code.
Troisièmement, le Clean Code aide à prévenir les bugs et les erreurs. Un code bien écrit et bien organisé est moins susceptible de contenir des erreurs et est généralement plus fiable et plus stable.
Enfin, le Clean Code contribue à l’amélioration continue du code. Lorsque le code est facile à comprendre et à modifier, il est plus facile d’ajouter de nouvelles fonctionnalités, d’améliorer les performances ou de réparer les bugs.
Cela facilite l’évolution et l’amélioration du code au fil du temps.
Les défis du Clean Code
Bien que le Clean Code offre de nombreux avantages, il présente également certains défis. L’un des principaux est le temps et l’effort nécessaires pour écrire du Clean Code. Il peut être tentant de prendre des raccourcis ou de négliger certaines bonnes pratiques lorsque les délais sont serrés.
Un autre défi est la résistance au changement. Les développeurs qui sont habitués à une certaine manière de faire les choses peuvent résister à l’adoption de nouvelles pratiques.
Il peut être nécessaire de faire preuve de persuasion et de patience pour convaincre les membres de l’équipe de l’importance du Clean Code.
Enfin, le maintien du Clean Code peut être un défi sur le long terme. Au fur et à mesure que le codebase évolue et que de nouvelles fonctionnalités sont ajoutées, il peut être difficile de maintenir la qualité et la lisibilité du code.
Cependant, malgré ces défis, il est largement reconnu que les avantages du Clean Code l’emportent sur les inconvénients.
En investissant du temps et des efforts dans l’écriture et le maintien du Clean Code, les équipes peuvent améliorer la qualité de leurs logiciels, augmenter leur productivité et créer une culture de développement plus positive et plus durable.
Les principaux acteurs du Clean Code
En plus de Robert C. Martin, plusieurs autres figures de proue ont contribué à l’évolution et à la popularité du Clean Code.
Parmi elles, on peut citer Kent Beck, l’un des pionniers du développement piloté par les tests (TDD), qui a grandement influencé la philosophie du Clean Code. Martin Fowler, un expert en refactoring, a également apporté des contributions significatives à la pratique du Clean Code.
Ces experts, parmi d’autres, ont partagé leurs connaissances et leurs expériences par le biais de livres, de blogs, de conférences et de formations, aidant ainsi à sensibiliser les développeurs du monde entier à l’importance du Clean Code et à fournir des ressources précieuses pour ceux qui souhaitent améliorer leurs compétences en codage.
Il est important de noter que, bien que ces experts aient fourni des directives et des principes importants, l’application du Clean Code dépend en fin de compte de chaque développeur et de chaque équipe.
Le Clean Code n’est pas une science exacte, et il y a toujours de la place pour l’adaptation, la créativité et l’amélioration continue.
Principes de base du Clean Code
Le nommage est crucial en matière de Clean Code. Un bon nom de variable, de fonction ou de classe peut faire la différence entre un code compréhensible et un code obscur. Les fonctions petites et concentrées sont plus faciles à comprendre et à tester.
Les commentaires peuvent sembler utiles, mais ils peuvent souvent devenir une béquille pour un mauvais code. Nous discuterons de la manière de rendre le code lui-même explicite afin que les commentaires soient minimaux.
L’utilisation de conventions de codage au sein d’une équipe aide à maintenir la cohérence et à améliorer la lisibilité du code.
Le refactoring est une étape cruciale pour maintenir le code propre. Cette section discutera des bonnes pratiques de refactoring et expliquera comment le refactoring peut aider à améliorer la qualité du code et à réduire la dette technique.
Les tests unitaires jouent un rôle essentiel pour garantir la fiabilité du code. Cette section introduira les concepts de Test-Driven Development (TDD) et expliquera comment les tests unitaires contribuent à un code plus propre.
Les principes SOLID sont un ensemble de principes de conception orientée objet qui aident à produire un code plus propre.
La révision de code est une pratique essentielle pour maintenir la qualité du code. Cette section expliquera comment effectuer des révisions de code efficaces et comment elles peuvent aider à détecter les erreurs, à partager les connaissances et à maintenir une cohérence dans le codebase.
Nommer correctement
Le nommage correct est l’un des principes fondamentaux du Clean Code. Un bon nom de variable, de fonction ou de classe devrait être clair et explicite, indiquant clairement ce que fait la variable ou la fonction, ou ce que représente la classe. Les noms vagues ou ambigus rendent le code plus difficile à comprendre et peuvent entraîner des erreurs.
De plus, la cohérence dans le nommage est essentielle. Si vous utilisez une certaine convention pour nommer vos variables, par exemple, vous devez vous y tenir tout au long de votre code. Cela rend votre code plus prévisible et donc plus facile à lire et à comprendre.
Il est également important d’éviter les acronymes ou les abréviations qui ne sont pas largement connus. Même si ces acronymes semblent clairs pour vous, ils peuvent ne pas l’être pour d’autres personnes qui lisent votre code.
Maintenir les fonctions petites et concentrées
Une autre pratique fondamentale du Clean Code est de maintenir les fonctions petites et concentrées. Chaque fonction devrait avoir une seule responsabilité et accomplir une seule tâche. Cela rend la fonction plus facile à comprendre, à tester et à déboguer.
De plus, une petite fonction est généralement plus réutilisable, car elle est plus susceptible de faire quelque chose d’utile et de spécifique qui peut être nécessaire ailleurs dans votre code.
Par contre, une grande fonction qui fait beaucoup de choses différentes est plus difficile à réutiliser, car il est peu probable que vous ayez besoin de faire exactement la même combinaison de choses ailleurs dans votre code.
Commentaires : à utiliser avec parcimonie
Les commentaires peuvent sembler utiles, mais ils peuvent souvent devenir une béquille pour un mauvais code. Un code propre devrait être auto-explicatif – son fonctionnement devrait être clair simplement en lisant le code lui-même, sans avoir besoin de commentaires explicatifs.
Cela ne signifie pas que vous ne devriez jamais utiliser de commentaires. Parfois, un commentaire peut être utile pour expliquer pourquoi vous avez fait quelque chose d’une certaine manière, ou pour donner un aperçu de haut niveau d’un morceau de code particulièrement complexe.
Cependant, si vous vous trouvez en train d’écrire un commentaire pour expliquer ce que fait un morceau de code, c’est souvent un signe que vous devez réécrire ce morceau de code pour le rendre plus clair.
L’importance des conventions de codage
Les conventions de codage sont un ensemble de règles et de directives pour la façon d’écrire et de structurer votre code. Elles peuvent inclure des choses comme le style de nommage, l’indentation, l’utilisation des espaces blancs, et ainsi de suite.
En suivant des conventions de codage cohérentes, vous rendez votre code plus lisible et plus compréhensible. C’est particulièrement important lorsque vous travaillez en équipe, où plusieurs personnes doivent pouvoir comprendre et travailler avec le même code.
Chaque langage de programmation a ses propres conventions de codage standard, et il est généralement recommandé de les suivre. Cependant, l’important est de choisir un ensemble de conventions et de s’y tenir de manière cohérente tout au long de votre code.
L’importance du refactoring
Le refactoring est une pratique cruciale pour maintenir la propreté de votre code. Il s’agit du processus de réécriture de certaines parties du code pour améliorer sa structure et sa lisibilité, sans changer son comportement externe.
Le refactoring peut vous aider à repérer et à éliminer les duplications de code, à simplifier les structures de contrôle complexes, à renommer les variables mal nommées, et plus encore.
Cependant, le refactoring n’est pas sans défis. Il nécessite du temps et des ressources, et il y a toujours un risque de présenter de nouveaux bugs dans le code.
C’est pourquoi il est important de refactorer votre code de manière méthodique et prudente, en utilisant des tests unitaires pour vous assurer que vous n’avez pas changé le comportement de votre code de manière inattendue.
Tests Unitaires et TDD
Les tests unitaires sont un autre pilier du Clean Code. Ils vous permettent de vérifier le comportement de votre code à un niveau très granulaire et de détecter les erreurs rapidement et efficacement.
Un bon ensemble de tests unitaires peut aussi servir de documentation pour votre code, décrivant comment chaque fonction ou méthode est censée se comporter.
Le développement piloté par les tests (TDD) est une méthodologie qui met les tests unitaires au centre du processus de développement. Avec le TDD, vous écrivez d’abord un test pour une nouvelle fonctionnalité, puis vous écrivez le code qui fait passer le test, et enfin vous refactorisez le code pour le rendre propre et bien structuré.
Le TDD peut aider à garantir une couverture de test complète et à encourager l’écriture de code propre et bien organisé.
Principes SOLID
Les principes SOLID sont un ensemble de principes de conception orientée objet qui contribuent à rendre le code plus propre, plus flexible et plus maintenable. Ces principes sont :
- Le principe de la responsabilité unique (Single Responsibility Principle) : chaque classe ou module devrait avoir une seule responsabilité.
- Le principe de l’ouverture/fermeture (Open/Closed Principle) : le code devrait être ouvert à l’extension, mais fermé à la modification.
- Le principe de substitution de Liskov (Liskov Substitution Principle) : les sous-types doivent être substituables à leurs super-types.
- Le principe de ségrégation de l’interface (Interface Segregation Principle) : il est préférable d’avoir de nombreuses interfaces spécifiques plutôt qu’une seule interface générale.
- Le principe d’inversion de dépendance (Dependency Inversion Principle) : dépendez des abstractions, pas des implémentations concrètes.
Chaque principe sera expliqué en détail, avec des exemples de code pour illustrer comment ils peuvent être appliqués dans la pratique.
L’importance de la révision de code
La révision de code est une pratique consistant à revoir le code d’autres développeurs pour vérifier sa qualité et sa conformité aux standards de l’équipe. C’est une étape essentielle pour maintenir la qualité du code et une occasion d’apprentissage pour tous les membres de l’équipe.
La révision de code peut aider à détecter les erreurs, à améliorer la cohérence du code et à partager les connaissances entre les membres de l’équipe. Elle offre également une occasion de donner et de recevoir des feedbacks constructifs, contribuant ainsi à améliorer les compétences de codage de chacun.
L’écriture de code propre n’est pas une destination, mais un voyage constant d’apprentissage et d’amélioration.
Clean Code en pratique
Dans ce chapitre, nous allons commencer par présenter un morceau de code « sale » – un code qui n’est pas clair, qui est difficile à comprendre, et qui est encombré par la complexité inutile.
Nous allons prendre plusieurs exemples de code et montrer comment ces principes peuvent être utilisés pour améliorer la structure et la lisibilité du code.
Étude de cas : du code sale au code propre
Dans cette section, nous commençons par un exemple de code « sale ». Prenons par exemple une fonction JavaScript qui réalise plusieurs opérations en une :
function process(data) {
if (Array.isArray(data)) {
data.forEach(d => {
if (typeof d === 'string') {
console.log(d.toUpperCase());
} else if (typeof d === 'number') {
console.log(Math.sqrt(d));
}
});
} else {
console.log("Data is not an array.");
}
}
Il s’agit d’une fonction qui traite une liste de données. Si la donnée est une chaîne de caractères, elle l’affiche en majuscules. Si c’est un nombre, elle affiche sa racine carrée. Cependant, elle réalise trop de choses à la fois, ce qui va à l’encontre du principe de responsabilité unique.
Appliquons les principes du Clean Code pour la réécrire :
- Découpage en fonctions plus petites : chaque fonction devrait n’avoir qu’une seule responsabilité. Ici, nous pouvons séparer le traitement des chaînes de caractères et des nombres en deux fonctions distinctes.
function processStrings(string) {
console.log(string.toUpperCase());
}
function processNumbers(number) {
console.log(Math.sqrt(number));
}
- Utilisation de noms descriptifs : nous avons renommé la fonction principale en
processData
, qui est plus claire et plus précise queprocess
. De plus, nous avons ajouté des noms plus descriptifs pour les nouvelles fonctions.
function processData(data) {
if (Array.isArray(data)) {
data.forEach(d => {
if (typeof d === 'string') {
processStrings(d);
} else if (typeof d === 'number') {
processNumbers(d);
}
});
} else {
console.log("Data is not an array.");
}
}
- Refactoring du code pour améliorer la lisibilité : enfin, nous avons réorganisé le code pour le rendre plus facile à lire. Nous avons enlevé les opérations de traitement à l’intérieur de la fonction
processData
et nous les avons déléguées àprocessStrings
etprocessNumbers
.
Ce processus illustre comment le Clean Code peut transformer un code obscur et encombrant en un code clair, simple et compréhensible.
Appliquer les principes SOLID
Poursuivons avec une étude de cas pratique qui illustre l’application des principes SOLID. Prenons un exemple de conception de classes en Java.
Supposons que vous avez une classe Document
et une classe Printer
. La classe Printer
a une méthode print
qui prend un objet Document
et imprime son contenu.
class Document {
String content;
Document(String content) {
this.content = content;
}
String getContent() {
return content;
}
}
class Printer {
void print(Document doc) {
System.out.println(doc.getContent());
}
}
Ici, on peut voir que la méthode print
de la classe Printer
est directement dépendante de la classe Document
. Cela viole le Principe de l’inversion de dépendance, qui stipule que vous devriez dépendre des abstractions, pas des concrétisations.
Pour corriger cela, nous pouvons introduire une interface, disons Printable
, que la classe Document
implémentera. La méthode print
de la classe Printer
dépendra alors de l’interface Printable
, et non de la classe Document
concrète.
interface Printable {
String getContent();
}
class Document implements Printable {
String content;
Document(String content) {
this.content = content;
}
@Override
public String getContent() {
return content;
}
}
class Printer {
void print(Printable printable) {
System.out.println(printable.getContent());
}
}
Maintenant, la classe Printer
peut imprimer tout objet qui implémente l’interface Printable
, ce qui la rend beaucoup plus flexible et moins dépendante des détails de mise en œuvre de la classe Document
.
Pratiques de Clean Code en fonction des langages
Le Clean Code est applicable à tous les langages de programmation. Cependant, chaque langage a ses propres particularités et il est important de les comprendre pour écrire du code propre.
Prenons par exemple Python, un langage connu pour sa lisibilité et sa clarté. Dans Python, une pratique courante pour améliorer la lisibilité est l’utilisation de « compréhensions de liste » pour simplifier les boucles for. Par exemple, au lieu de :
numbers = [1, 2, 3, 4, 5]
squares = []
for n in numbers:
squares.append(n**2)
Vous pouvez écrire :
numbers = [1, 2, 3, 4, 5]
squares = [n**2 for n in numbers]
C’est un exemple simple de la façon dont la compréhension de la syntaxe spécifique à un langage peut aider à écrire un code plus propre.
Dans les sections suivantes du chapitre 3, nous continuerons à explorer d’autres aspects pratiques du Clean Code, comme l’intégration du Clean Code dans le processus de développement, la gestion de la dette technique, et bien plus encore.
Intégrer le Clean Code dans le processus de développement
Intégrer le Clean Code dans votre processus de développement quotidien n’est pas une tâche facile, mais avec des pratiques appropriées, vous pouvez y parvenir.
Un outil essentiel pour cela est l’intégration continue (CI). La CI est une pratique de développement de logiciels où les développeurs intègrent fréquemment leur travail à une branche principale ou « master ».
Les intégrations sont vérifiées par des builds automatisés et des tests pour détecter les erreurs le plus tôt possible.
Avec l’utilisation des linters de code et des formateurs de code automatiques intégrés dans le pipeline de CI, vous pouvez vous assurer que le code suit un certain style et qu’il est propre et lisible.
Par exemple, ESLint pour JavaScript, Pylint pour Python, et Checkstyle pour Java sont des outils qui peuvent être utilisés pour cette fin.
Gérer la dette technique
La dette technique est inévitable dans le développement de logiciels. C’est le coût futur de la réécriture du code dû au choix de solutions plus rapides ou de moins bonne qualité. Gérer la dette technique est essentiel pour maintenir un code propre.
Une façon de gérer la dette technique est de la suivre à l’aide d’outils de suivi de la dette technique comme SonarQube. Ces outils peuvent aider à identifier la dette technique dans votre code.
Il est également important de consacrer du temps régulièrement à la résolution de la dette technique. Cela peut être réalisé en réservant un certain pourcentage de temps ou en ayant des sprints dédiés à la résolution de la dette technique.
Voici un exemple de code « techniquement endetté » :
def calculate_interest(principal, rate, time):
return principal * rate * time # This formula is incorrect
Dans cet exemple, la formule utilisée pour calculer l’intérêt est incorrecte. C’est un exemple de dette technique qui doit être remboursée en corrigeant la formule.
La dette technique devrait être remboursée comme suit :
def calculate_interest(principal, rate, time):
return principal * (1 + rate / 100)**time # This formula is correct
Conclusion du chapitre 3
Le Clean Code est un voyage constant. Chaque jour apporte de nouvelles opportunités pour améliorer votre code et vos compétences en programmation. Dans ce chapitre, nous avons examiné plusieurs aspects pratiques du Clean Code, de l’étude de cas à la gestion de la dette technique.
En fin de compte, l’objectif est de rendre votre code plus lisible, plus maintenable et plus évolutif. Il ne s’agit pas seulement d’écrire du code qui fonctionne, mais d’écrire du code qui dure et qui peut être facilement compris et modifié par d’autres développeurs.
Aller plus loin avec le Clean Code
Explorerons des principes supplémentaires du Clean Code qui peuvent aider à améliorer encore davantage votre code. Ces principes incluent des concepts tels que DRY (Don’t Repeat Yourself), KISS (Keep It Simple, Stupid), et YAGNI (You Aren’t Gonna Need It).
- DRY (Don’t Repeat Yourself): Ce principe stipule qu’il faut éviter la duplication de code. Il est préférable de créer une fonction ou une classe réutilisable plutôt que de répéter les mêmes lignes de code à plusieurs endroits. La duplication de code rend le programme plus long, plus difficile à maintenir et plus susceptible de contenir des bugs.
- KISS (Keep It Simple, Stupid): Ce principe encourage à garder le code aussi simple que possible. Un code plus simple est généralement plus facile à comprendre, à maintenir et moins susceptible de contenir des bugs.
- YAGNI (You Aren’t Gonna Need It): Ce principe nous avertit de ne pas ajouter de fonctionnalités ou de complexité avant qu’elles ne soient réellement nécessaires. Cela aide à garder le code le plus léger et le plus simple possible.
Principes avancés du Clean Code
Dans cette section, nous explorerons des concepts essentiels du Clean Code, tels que DRY, KISS, et YAGNI. Ces principes sont cruciaux pour écrire du code qui est non seulement fonctionnel, mais aussi facile à comprendre et à maintenir.
- DRY (Don’t Repeat Yourself): L’objectif de DRY est de minimiser la redondance dans notre code. Lorsque nous répétons du code, nous créons des doublons inutiles qui rendent notre code plus long, plus compliqué, et plus difficile à maintenir.Prenons par exemple une situation où vous avez plusieurs méthodes qui utilisent les mêmes lignes de code pour afficher l’adresse d’un utilisateur. Plutôt que de dupliquer ces lignes dans chaque méthode, vous pouvez les placer dans une méthode distincte et appeler cette méthode chaque fois que vous avez besoin d’afficher l’adresse.
def calculate_tax(income):
if income < 10000:
tax = 0
elif income < 30000:
tax = income * 0.2
else:
tax = income * 0.3
return tax
def calculate_pension(income):
if income < 10000:
pension = 0
elif income < 30000:
pension = income * 0.05
else:
pension = income * 0.1
return pension
- KISS (Keep It Simple, Stupid): KISS est un autre principe important qui souligne l’importance de garder votre code aussi simple et clair que possible. Plus notre code est simple, plus il est facile à comprendre et à maintenir.Par exemple, si vous avez une méthode qui traite une liste d’utilisateurs, vous pouvez utiliser une simple boucle
for
au lieu d’une chaîne complexe de méthodesStream
.
def calculate_total(items):
return sum(items)
items = [1, 2, 3, 4, 5]
total = calculate_total(items)
- YAGNI (You Aren’t Gonna Need It): YAGNI YAGNI nous avertit de ne pas ajouter de fonctionnalités ou de complexité avant qu’elles ne soient réellement nécessaires. Supposons que vous écriviez une application pour gérer une bibliothèque de livres, mais vous n’avez pas encore besoin d’une fonctionnalité pour gérer des magazines ou des journaux. En suivant le principe YAGNI, vous n’ajouteriez pas de fonctionnalité pour gérer des magazines ou des journaux avant qu’elle ne soit nécessaire.
Conception d’API propres
Une API bien conçue est intuitive, cohérente et flexible. C’est une interface qui facilite l’interaction avec votre code. Une bonne API vous permet d’utiliser une bibliothèque ou un service sans avoir à comprendre les détails de son implémentation.
Supposons que vous concevez une API pour une application de gestion de tâches. Vous pourriez avoir des points d’extrémité comme GET /tasks/{id}
, POST /tasks
, PUT /tasks/{id}
, et DELETE /tasks/{id}
. Chacun de ces points d’extrémité est cohérent, simple à comprendre, et exprime clairement son intention.
Architecture de logiciels propres
L’architecture de logiciel propre implique l’organisation de votre code en modules ou en composants distincts, avec des responsabilités claires.
L’architecture de logiciel propre, aussi connue sous le nom de « Clean Architecture », est un ensemble de principes et de pratiques de conception de logiciels qui vise à rendre le système plus compréhensible, flexible, et maintenable.
Elle a été popularisée par Robert C. Martin, aussi connu sous le nom de « Uncle Bob », dans son livre « Clean Architecture: A Craftsman’s Guide to Software Structure and Design ».
L’idée fondamentale de la Clean Architecture est que les détails de mise en œuvre et d’infrastructure (comme les bases de données, les frameworks web, etc.) devraient dépendre de la logique métier du logiciel, et non l’inverse.
C’est ce qu’on appelle le « Principe de l’inversion des dépendances ».
Voici quelques principes clés de la Clean Architecture :
- Séparation des préoccupations: L’architecture devrait organiser le code en différents niveaux ou couches, chacune ayant des responsabilités claires et distinctes. Par exemple, une application peut être divisée en une couche de présentation (pour l’interface utilisateur), une couche métier (pour la logique métier), et une couche de données (pour la gestion des données).
- Dépendances vers le centre: Les niveaux les plus élevés de l’architecture, qui contiennent la logique métier de haut niveau et les politiques de l’application, ne doivent pas dépendre des niveaux inférieurs qui gèrent des détails plus spécifiques comme l’accès aux bases de données ou l’interface utilisateur. Les dépendances devraient toujours pointer vers l’intérieur, vers les niveaux supérieurs.
- Abstractions: Les détails d’implémentation devraient être encapsulés derrière des interfaces ou des abstractions. Cela rend le système plus flexible et permet de changer les détails d’implémentation sans affecter le reste du système.
- Règle de la dépendance acyclique: Il ne devrait pas y avoir de cycles de dépendance dans l’architecture. Les cycles de dépendance rendent le système difficile à comprendre et à maintenir.
Continuer à apprendre
Pour rester à jour avec les dernières pratiques de codage propre, il est important de continuer à apprendre. Cela pourrait inclure la lecture de blogs de développement, la participation à des forums de codage, ou la prise de cours en ligne.
L’industrie du développement de logiciels est en constante évolution, et il est donc crucial de continuer à apprendre et à se mettre à jour. Voici quelques méthodes pour promouvoir un apprentissage continu:
- Lire des livres et des blogs: Il existe une multitude de livres et de blogs sur le développement logiciel qui peuvent aider à élargir vos connaissances et à vous tenir au courant des dernières tendances et technologies. En plus des livres techniques, il y a aussi de nombreux livres qui traitent des meilleures pratiques de codage, de la gestion de projet et d’autres sujets liés.
- Suivre des cours en ligne: De nombreux sites web et plateformes proposent des cours en ligne sur une variété de sujets liés au développement logiciel. Que vous soyez intéressé par l’apprentissage d’un nouveau langage de programmation, d’un cadre ou d’une technologie, ou que vous souhaitiez approfondir vos connaissances dans un domaine particulier, il y a probablement un cours en ligne pour cela.
- Participer à des conférences et à des meetups: Les conférences et les meetups sont d’excellentes occasions d’apprendre de ceux qui sont à la pointe de l’industrie, et aussi de réseauter avec d’autres développeurs.
- Contribuer à des projets open source: La contribution à des projets open source est une excellente occasion d’apprendre de première main. Non seulement vous obtiendrez une expérience pratique de la codification, mais vous aurez également la possibilité d’apprendre des autres contributeurs.
- Pratique, pratique, pratique: Il n’y a pas de substitut à la pratique quand il s’agit d’apprendre à coder. Plus vous codez, plus vous serez à l’aise avec le langage de programmation et les outils que vous utilisez.
- Auto-réflexion et revue de code: Prenez le temps de revoir votre propre code et, si possible, demandez à d’autres de le revoir aussi. Cela peut vous aider à reconnaître vos erreurs et vos zones d’amélioration.
En continuant à apprendre, vous pouvez vous assurer que vos compétences restent pertinentes et que vous êtes capable de produire du code propre et maintenable.
Clean Code en pratique – Etudes de cas
Etude de cas 1: Réécriture d’une fonction compliquée
Prenons pour exemple une fonction compliquée qui gère différentes requêtes dans une application web :
def handle_request(request):
if request.type == 'GET':
# handle GET request
data = request.get_data()
if not data:
return 'No data'
else:
response = process_data(data)
return response
elif request.type == 'POST':
# handle POST request
data = request.post_data()
if not data:
return 'No data'
else:
response = process_data(data)
return response
else:
return 'Invalid request'
La première chose qui saute aux yeux est que la fonction fait beaucoup de choses. Il serait plus efficace de séparer les responsabilités en utilisant plusieurs fonctions. Ensuite, il y a de la duplication de code dans la manière dont les requêtes GET et POST sont traitées. Voici une version refacturée de la fonction :
def handle_get(request):
data = request.get_data()
return process_data(data) if data else 'No data'
def handle_post(request):
data = request.post_data()
return process_data(data) if data else 'No data'
def handle_request(request):
handlers = {'GET': handle_get, 'POST': handle_post}
if request.type in handlers:
return handlers[request.type](request)
else:
return 'Invalid request'
Ici, nous avons créé deux fonctions distinctes pour gérer les requêtes GET et POST. La fonction principale handle_request
choisit simplement le bon gestionnaire en fonction du type de requête.
Etude de cas 2: Conception d’une API propre
Envisageons maintenant une API pour une application de gestion de tâches. Initialement, les points d’extrémité de l’API pourraient ressembler à ceci :
GET /getTask?id=1
POST /addNewTask
PUT /updateExistingTask
DELETE /deleteTask?id=1
Ici, le nommage des points d’extrémité pourrait être amélioré pour suivre les conventions REST. En outre, les actions comme obtenir, ajouter, mettre à jour, et supprimer une tâche pourraient être représentées de manière plus intuitive en utilisant des méthodes HTTP sur un point d’extrémité tasks
. Voici une version améliorée des points d’extrémité :
GET /tasks/1
POST /tasks
PUT /tasks/1
DELETE /tasks/1
Etude de cas 3: Amélioration de l’architecture d’une application
Enfin, considérons une application dont l’architecture est devenue complexe et difficile à comprendre. Les responsabilités ne sont pas clairement séparées et le code pourrait être enchevêtré, créant une « structure en spaghetti ».
Pour améliorer cette situation, nous pourrions appliquer les principes de la Clean Architecture. Cela impliquerait de séparer le code en différentes couches, chaque couche ayant des responsabilités distinctes.
Par exemple, nous pourrions avoir une couche de présentation pour gérer l’interface utilisateur, une couche métier pour la logique métier, et une couche de données pour la gestion des données.
En séparant les responsabilités de cette manière, chaque partie de l’application peut évoluer indépendamment des autres, ce qui rend l’ensemble du système plus facile à comprendre et à maintenir.
Outils pour écrire du Clean Code
IDEs et éditeurs de texte
Les environnements de développement intégrés (IDE) et les éditeurs de texte sont des outils fondamentaux pour tout développeur. Ils peuvent aider à écrire du code propre en fournissant des fonctionnalités comme la mise en évidence de la syntaxe, l’autocomplétion du code, et la navigation dans le code.
Quelques exemples populaires sont Visual Studio Code, PyCharm, IntelliJ, Eclipse et Sublime Text. Certains de ces outils disposent également de plugins ou d’extensions qui peuvent aider à respecter les principes du Clean Code.
Linters et formateurs de code
Les linters sont des outils qui analysent le code à la recherche de problèmes potentiels, tels que les erreurs de syntaxe, les erreurs de style de code, ou les bugs potentiels. Les formateurs de code, quant à eux, réorganisent automatiquement le code pour qu’il respecte un certain style ou une certaine convention.
Des exemples de linters et de formateurs de code sont ESLint et Prettier pour JavaScript, flake8 et black pour Python, et RuboCop pour Ruby. Ces outils peuvent être intégrés dans le processus de développement pour s’assurer que le code est propre et cohérent.
Outils de test
Les tests sont une partie essentielle de l’écriture de Clean Code. Ils aident à vérifier que le code fonctionne comme prévu, et ils servent de documentation pour montrer comment le code doit être utilisé. Il existe de nombreux outils de test disponibles, comme JUnit pour Java, pytest pour Python, et Mocha pour JavaScript.
Il existe également des outils pour la couverture des tests, comme Istanbul pour JavaScript et Coverage.py pour Python, qui peuvent aider à s’assurer que tous les aspects du code sont testés.
Systèmes de contrôle de version
Les systèmes de contrôle de version, comme Git, sont également essentiels pour l’écriture de Clean Code. Ils permettent de suivre les modifications apportées au code au fil du temps, de collaborer avec d’autres développeurs, et de revenir à une version précédente du code si nécessaire.
Les systèmes de contrôle de version peuvent également être utilisés avec des outils de revue de code, comme GitHub ou Bitbucket, qui permettent aux autres développeurs de donner des commentaires sur le code avant qu’il ne soit fusionné dans le code de base.
Clean Code dans différentes langues de programmation
Clean Code en Java
Le Java est un langage orienté objet, ce qui signifie que la plupart des principes du Clean Code peuvent être appliqués directement. Par exemple, chaque classe doit avoir une responsabilité unique et le nom des classes, des méthodes et des variables doit être descriptif.
Les classes et les méthodes ne doivent pas être trop longues, et la logique complexe doit être évitée autant que possible. Voici un exemple de code Java avant et après l’application des principes du Clean Code :
Avant :
public class P {
private String n;
private int a;
public P(String n, int a) {
this.n = n;
this.a = a;
}
// More code...
}
Après :
public class Person {
private String name;
private int age;
public Person(String name, int age) {
this.name = name;
this.age = age;
}
// More code...
}
Clean Code en Python
Le Python est un langage qui encourage la lisibilité du code. Les espaces sont utilisés pour indiquer les blocs de code au lieu des accolades, et les conventions de nommage sont simples et cohérentes.
Cependant, comme pour tout autre langage, le Python peut également bénéficier de l’application des principes du Clean Code. Par exemple, éviter les fonctions trop longues, utiliser des noms de variables descriptifs et écrire des commentaires clairs.
Avant :
def f(a):
if a < 0:
return False
elif a > 10:
return False
else:
return True
Après :
def is_within_range(number):
"""Returns True if the number is within the range of 0 to 10, False otherwise."""
return 0 <= number <= 10
Clean Code en JavaScript
Le JavaScript est un langage qui est souvent utilisé pour le développement web. Il est donc essentiel d’écrire du code propre et lisible pour éviter les bugs et les problèmes de performances.
Cela comprend l’utilisation de noms de variables descriptifs, l’évitement de la duplication de code, et l’organisation du code en petites fonctions qui accomplissent une tâche spécifique.
Avant :
function f(p) {
if (p) {
return "Hello, " + p + "!";
} else {
return "Hello, stranger!";
}
}
Après :
function greet(name) {
if (name) {
return `Hello, ${name}!`;
} else {
return "Hello, stranger!";
}
}
Clean Code en C#
C# est un autre langage orienté objet qui peut bénéficier des principes du Clean Code. Comme Java, il est important de nommer clairement les classes, les méthodes et les variables, d’éviter les classes et les méthodes trop longues, et d’écrire des commentaires clairs et descriptifs.
Avant :
public class C {
public void M(int i) {
if (i == 0) {
throw new Exception("i cannot be zero");
}
// More code...
}
}
Après :
public class Calculator {
public void DivideBy(int divisor) {
if (divisor == 0) {
throw new ArgumentException("Divisor cannot be zero", nameof(divisor));
}
// More code...
}
}
Clean Code en PHP
Le PHP est largement utilisé pour le développement web sur le côté serveur. Comme avec tous les autres langages, la clarté, la lisibilité, et la maintenabilité sont cruciales pour le Clean Code en PHP.
Avant :
function chk($a) {
if (strlen($a) > 10) {
return false;
} else {
return true;
}
}
Après :
function isLengthValid($input) {
return strlen($input) <= 10;
}
Dans cet exemple, nous avons remplacé le nom de la fonction « chk » par « isLengthValid » qui est plus descriptif et indique clairement ce que fait la fonction. Nous avons également simplifié la logique de la fonction pour la rendre plus lisible.
Les exemples illustrent comment les principes du Clean Code peuvent être appliqués à différents langages de programmation. Bien sûr, chaque langage a ses propres spécificités et conventions, mais l’idée générale reste la même : rendre le code aussi clair, simple et lisible que possible.
Créer une culture du Clean Code
La mise en place du Clean Code dans une équipe de développement
Introduire les principes du Clean Code dans une équipe peut nécessiter des changements tant au niveau des attitudes individuelles que des processus de l’équipe.
Cela pourrait impliquer de discuter des avantages du Clean Code en équipe, de partager des ressources d’apprentissage, et d’encourager la pratique du Clean Code lors de l’écriture du code. Les dirigeants de l’équipe peuvent également montrer l’exemple en écrivant eux-mêmes du Clean Code.
Formation et mentorat pour le Clean Code
La formation est un moyen efficace de promouvoir le Clean Code dans une équipe. Cela pourrait prendre la forme de séminaires internes, de cours en ligne, ou de sessions de mentorat.
Le mentorat peut être particulièrement efficace, car il permet aux développeurs moins expérimentés d’apprendre directement de leurs collègues plus expérimentés.
Établir des normes de codage
Établir des normes de codage peut aider à garantir la cohérence et la qualité du code dans une équipe. Ces normes pourraient couvrir des aspects tels que le nommage des variables, l’indentation, la taille maximale des fonctions, et l’utilisation des commentaires. Une fois établies, ces normes peuvent être intégrées dans le processus de revue de code.
Revues de code et pair programming
La revue de code et le pair programming sont deux pratiques qui peuvent aider à maintenir le Clean Code.
La revue de code implique qu’un autre membre de l’équipe examine le code avant qu’il ne soit intégré dans le code de base, ce qui permet d’identifier et de corriger les problèmes tôt.
Le pair programming, où deux développeurs travaillent ensemble sur le même code, peut également aider à maintenir la qualité du code et à partager les connaissances sur le Clean Code.
La création d’une culture de Clean Code peut nécessiter un effort concerté et soutenu de la part de toute l’équipe. Cependant, les avantages en termes de qualité du code, de productivité et de satisfaction de l’équipe peuvent largement compenser cet effort.
Conclusion: Le futur du Clean Code
Les tendances actuelles du Clean Code
La pratique du Clean Code reste une valeur fondamentale dans le domaine du développement logiciel.
En tant que tendance, nous constatons une intégration de plus en plus marquée des principes du Clean Code dans les outils de développement, qu’il s’agisse d’IDEs, de linters ou de systèmes de contrôle de version.
De plus en plus d’entreprises prennent également conscience de l’importance du Clean Code et investissent dans la formation et les ressources pour leurs équipes de développement.
La relation entre le Clean Code et d’autres concepts (DevOps, Agile, etc.)
Le Clean Code est étroitement lié à d’autres concepts clés dans le développement logiciel contemporain. Par exemple, dans un environnement Agile, l’accent mis sur l’adaptabilité et la rapidité nécessite un code de qualité qui peut être modifié et étendu facilement. De même, dans le cadre du DevOps, l’automatisation des tests et des déploiements nécessite un code qui est non seulement fonctionnel, mais également bien organisé et facile à comprendre.
Comment rester à jour avec le Clean Code
La meilleure façon de rester à jour avec les pratiques du Clean Code est de faire de l’apprentissage continu une habitude.
Cela peut impliquer la lecture de blogs, la participation à des communautés de développeurs, l’assistance à des conférences ou des webinaires, ou simplement la pratique régulière de l’écriture de code.
Il est également important de rester ouvert aux nouvelles idées et de toujours chercher des moyens d’améliorer la qualité de son code.
Pour conclure, le Clean Code n’est pas seulement une série de directives à suivre, mais plutôt une philosophie de développement logiciel. Il est centré sur la création de logiciels qui non seulement fonctionnent, mais sont également compréhensibles, modifiables et maintenables.
Alors que le domaine du développement logiciel continue de se développer et de se complexifier, la pertinence et l’importance du Clean Code ne feront que croître.
Pour finir les références de deux livres sur le sujet du Clean Code :